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La Méditation

Quand j’étais adolescente, je m’isolais régulièrement dans ma chambre et dans la nature silencieuse. Je méditais, mais je ne savais pas que je méditais. Je ne connaissais pas ce mot, ni sa pratique. Je dansais librement pour expulser et je ne savais pas que cela était une vraie pratique pour l’écoute du corps.

Plus tard, j’ai découvert la méditation à l’époque où ce mot était encore considéré comme dangereux ou sectaire. Aujourd’hui, il est employé à tout-va, par tout le monde.

J’ai expérimenté des tas de techniques, des outils de différents courants et enseignants et à chaque fois j’étais déçue, contrariée et frustrée. Évidemment, j’ai commencé par me dévaloriser, « je ne suis pas assez assidue », « je n’arrive pas à persévérer », « j’abandonne trop vite, » etc.

Je n’arrivais pas à tenir ma volonté pour appliquer quotidiennement les techniques apprises. Au bout d’une semaine à me lever tôt pour m’asseoir et au bout de quelques jours d’exercices pour pratiquer le yoga... j’abandonnais !

De plus, je constatais le caractère désagréable au cours de la journée de certaines personnes qui méditaient des heures tous les matins et je me demandais bien à quoi pouvait-il servir à s’immobiliser ainsi, si cela n’apportait pas plus de paix dans le quotidien.

J’ai donc gardé mes jugements pour moi et mon petit côté rebelle m’a invité à persévérer dans l’écoute de mon corps et de mes ressentis. Je percevais bien que ni la méditation, ni le yoga appris de cette façon, n’était fait pour moi. Alors j’ai préféré la danse libre et ma façon à moi de méditer. Cette façon que j’avais toujours pratiquée, celle d’être juste là, juste en présence sans rien vouloir, sans rien faire et sans rien attendre.

Ah… Qu’est-ce que j’étais bien là !

Et je sentais que je pouvais évoluer encore et encore dans cette pratique.

Ma nature ne cesse de rejeter ce qui se répète sans conscience. J’ai toujours eu besoin de rendre l’acte vivant et de sentir qu’il peut évoluer en permanence.

Et puis des années encore plus tard, en étudiant de nouveaux textes, en écoutant d’autres enseignants, (de vrai cette fois), j’ai découvert que finalement, j’étais plus proche de la méditation que ce que je croyais.

J’ai découvert que le yoga, fait plus de mal à celui qui n’a pas compris que les postures ne sont pas de la « gymnastique ésotérique », que sans la profondeur de l’enseignement, la posture ne mène pas à la vertu et que si l’ego est toujours présent, le vrai et le vertueux ne peuvent pas se manifester dans les actes du quotidien.

Youpi ! Je me suis sentie plus légère.

Depuis ce moment, je ne cesse d’approfondir ma pratique qui se situe autant dans les temps de silence que dans mes pratiques quotidiennes.

Un équilibre entre ne rien faire, ne rien attendre, ne rien prévoir simplement, être et les multiples actes du quotidien.

La méditation se pratique sur son tapis, mais pas que.

J’aime aussi l’exercice concret qui me demande à chaque instant de me dépasser tout au long de la journée. Celui aussi qui m'invite à porter mon attention sur ma façon de marcher, de monter les escaliers, sur ce que je prends, portes, déposes, etc.

Nous avons de multiples occasions d’étirement en conscience.

Notre corps nous sollicite pour réajuster en permanence notre posture dans la position debout et assis. Il invite également à calmer les bruits incessants de notre mental avec l'expansion de la respiration. Il nous montre par l’intermédiaire des douleurs, comment s’équilibrer, se recentrer, se réaligner.

Nous avons tous les jours l’occasion de faire un peu plus qu’hier.

J’ai vraiment expérimenté que les touts petits pas vont plus loin que les grands sauts.

J’ai toujours considéré que la vie au quotidien était le stage, le lieu d’apprentissage.

Sans cesse, le jour et la nuit, nous enseignent comment nous développer, nous découvrir et nous aimer.

La vie montre le chemin vers plus de paix intérieure à qui sait écouter et voir.

Le yoga n’est pas que posture et respiration, il est la purification de soi par l’opportunité de contrôle sur nos actes, de changement de comportements envers nous-même et les autres. Il invite à progresser. Toujours progresser de l’extérieur, vers l’intérieur. C’est un grand voyage intérieur, qui demande humilité, patience et persévérance. Mais aussi joie dans la solitude et l’immobilité autant qu’entourer des autres et dans l’action.

Quant à la méditation, elle ne peut-être efficace si trop de stress.

Oui, bien souvent, on me questionne : comment méditer pour être plus calme ?

La réponse pourrait être : calmez-vous et ensuite, vous pourrez méditer.

Faites l’expérience vous-même de méditer en pleine tempête, en pleine réflexion houleuse, en plein chagrin, en pleine colère… Vous constaterez que c’est difficile. Le mental se sauve en permanence dans le sujet de notre problématique.

Mais lorsque vous avez bien pleuré, bien crié et que vous vous êtes un peu calmé, alors vous découvrirez qu’il est plus facile de se poser.

Il existe des tas de pratique, toutes sont certainement belles et bonnes à pratiquer.

Cependant, il me semble que beaucoup de personnes oublient la simplicité.

Comme s’il fallait en rajouter pour justifier de l’efficacité.

Comme si le simple n’était pas valable, efficace ou méritant.

Comme s’il devait bien y avoir quelque chose de compliquer à faire qui justifierait notre temps passé à cette méthode et amènerait incontestablement à l’éveil.

Étirer les bras en conscience et chaque jour les étirer davantage à plus de puissance à long terme, que de faire des exercices répétitifs sans présence.

Chacun son expérience et son équilibre.

Pouvons-nous percevoir que ce que nous cherchons, peu importe quoi, est déjà là en nous ? Nous avons le mode d’emploi inscrit en nous. Cependant, il semble bien caché derrière les influences extérieures à qui nous accordons notre temps, notre responsabilité et notre pouvoir.


Pour toutes les personnes qui viennent me rencontrer, je voudrais formuler ceci :

Tu es ton maître.

Tu es légitime.

Tu sais déjà.

Et si tu as perdu le chemin pour y accéder, je peux éventuellement te montrer.

Je t’indique le début d’une voie, mais c’est à toi à parcourir seul.e.

J’impulse chez toi l’envie de continuer et de croire en toi.

Je suis à tes côtés, sans intrusion et sans te porter, autant de fois que tu le désires.

Et quand tu sens tes jambes solides pour avancer seul.e, je te laisse vivre tes pas, conscients et même les inconscients.

Chercher, c’est sentir qu’il y a quelque chose de précieux qui est caché dans les profondeurs.

Considérer être arrivé quelque part, c’est stopper son évolution.

Il n’y a jamais de fin.

Continuer inlassablement pour le seul fait de purifier ce petit soi qui se croit trop grand afin que l’âme puisse être mieux écoutée.

Que le chemin parcouru se dévoile plus dans la façon dont on interagit avec les autres et soi-même que dans les titres, exploits ou compétences extraordinaires en tous genres.

Pouvons-nous percevoir avec attention toutes les opportunités que le quotidien nous donne pour s’observer, se réajuster, se réaligner et se détendre ?

Ainsi, nous pouvons mieux prétendre à une vie pleine de bonnes relations bienveillantes, de joie, de légèreté, d’amour et de sérénité.

Je suis à vos côtés, si vous le désirez.

En présentiel ou en visioconférence ou au téléphone.

Isabelle





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